1850

En Suisse, au Moyen-âge, la charité faisait office d’assurance sociale. C’est seulement au 16e siècle que les orphelins, handicapés, vieillards, délinquants ou fous sont recueillis dans des hôpitaux généraux. Ces derniers appliquent un seul traitement pour tous : le travail, base de toutes les vertus. Pauvreté oblige, la plupart des familles n’ont pas d’autre choix que d’envoyer leurs enfants travailler.

1870

Les familles doivent se débrouiller, peu importe leur situation. Les maladies, le manque d’hygiène, la famine et les épidémies font de nombreuses victimes. L’espérance de vie est de 35 ans.

Un enfant sur cinq meurt avant un an de maladie comme la rubéole ou la rougeole.

En France, la raison première des allocations n’était pas de compenser les coûts mais de dédommager le manque à gagner induit par l’interdiction du travail des enfants.

En Valais, du 1er mai au 1er novembre, les enfants travaillaient dans l’entreprise familiale. Lorsque la scolarité devint obligatoire, ce fut également la fin du travail des enfants.

Dès 1900

Diminution de la mortalité des enfants grâce aux vaccins et à une meilleure hygiène.

1908

La France est le premier pays à verser des allocations pour les enfants des instituteurs.

1930

La Confédération accorde des allocations familiales au personnel de l’administration. Aux Etats-Unis et encore à ce jour, les allocations familiales n’existent pas, la meilleure assurance était le plein emploi ! Actuellement, l’aide se fait par des allégements d’impôts.

1941

En 1941, alors que la guerre fait rage dans le monde, la CIVAF est créée sur l’initiative de la Fédération valaisanne des syndicats chrétiens. La classe ouvrière s’y opposait mais lorsque les premières allocations furent versées en février 1941, les voix se sont tues.

La CIVAF devient la première caisse d’allocations familiales en Valais !

L’Etat du Valais est le premier employeur à adhérer à la CIVAF. Le gouvernement valaisan décida le 4 février 1941 que toutes les mines du Valais – et cela était important pendant la guerre – ainsi que les entreprises travaillant pour l’Etat adhèrent à la Caisse interprofessionnelle valaisanne d’allocations familiales, seule caisse existante.

Après la création de la CIVAF, d’autres caisses d’allocations se sont rapidement constituées : celle des plâtriers-peintres, de l’industrie du bois, etc.

L’opinion publique et la classe ouvrière se sont très vite intéressées au problème des allocations familiales. On en parle dans les familles, sur les chantiers, dans les usines, sur la place publique, partout.

1950-1970

Changement de mentalité. On se préocuppe de la prise en charge des enfants maltraités.

Au milieu des années 60, les changements économiques et sociaux provoquent une rupture. La précarité de l’emploi, la montée du chômage, l’augmentation des divorces et des séparations révèlent les dysfonctionnements d’un système conçu pour une situation professionnelle et familiale stable mais guère prévu pour des emplois discontinus et des familles éclatées. Le mode de protection sociale doit dorénavant s’adapter à l’émancipation de la femme, après avoir, durant le 19e siècle, accompagné celle de l’homme.

1969

La CIVAF fait construire 3 immeubles soit 104 logements HLM à Sion pour donner suite à la pénurie et à la cherté excessive de l’habitat qui créait une atmosphère de trouble social. Grâce au rendement des logements, la CIVAF offre des allocations supérieures au taux légal, fait unique en Valais.

2011

1er janvier 2011, la CIVAF devient Caisse cantonale valaisanne d’allocations familiales CIVAF. Ce changement a été imposé par la loi fédérale qui exige que chaque canton dispose d’une caisse d’allocations familiales cantonale. La CIVAF reste cependant une association privée gérée par un organisme public qui est la Caisse de compensation du canton du Valais.

2013

Affiliation obligatoire des personnes indépendantes en dehors de l’agriculture dans tous les cantons suisses.

2016

La CIVAF fête 75 ans d’existence.